Les troubles gastro-intestinaux sont directement lié à notre état. Il peut arriver qu’en période de stress et de changements, on puisse exprimer son inconfort à travers le corps. Mais si cela devient une façon habituelle de réagir aux difficultés ou à certaines situations quotidiennes, la qualité de vie pourrait être considérablement réduite.
Très souvent, les personnes souffrant de troubles anxieux rapportent également troubles gastro-intestinaux tels que :
- gonflement abdominal
- douleurs à l’estomac
- constipation
- dysenterie
- fermeture de l’estomac
- manque d’appétit
- difficulté à supporter la sensation de faim
- dyspepsie
- nausées et vomissements
De diverses recherches scientifiques menées ont démontrées que le cerveau et l’intestin sont deux organes étroitement liés. En fait ils sont définis respectivement gros cerveau (gros cerveau) et petit cerveau (petit cerveau). Comme s’il s’agissait de deux façons différentes pour notre corps de prendre des décisions. Comme pour valider les idiomes populaires « faire un choix de ventre » ou encore le dicton « avoir des papillons dans le ventre ». Le cerveau sert de siège aux choix rationnels, tandis que l’intestin sert aux choix les plus inconscients et émotionnels.
De plus, il semble que l’intestin contienne des millions de cellules et de fibres neuronales. Cela constituent un véritable système nerveux autonome capable d’intégrer et de traiter les stimuli externes et internes reçus par l’organisme, interagissant avec:
- Le système nerveux central par un échange médiatisé d’informations.
- Puis le système psycho-neuro-immunoendocrinien (libération d’hormones, nerf vague, système immunitaire).
Cela signifie que les deux cerveaux s’influencent mutuellement, déterminant notre état de bien-être psycho-physique.
Ces deux systèmes nerveux interagissent également via les systèmes sympathique et parasympathique.
Le sympathique est ce qui s’active lors d’un danger. C’est ce que les anglais appellent « fight or flight », tandis que le système parasympathique est utilisé lorsque nous sommes dans un état de relaxation et que le système digestif doit remplir ses fonctions. Ainsi, si nous sommes calmes, le système digestif fonctionne bien. Tandis que si nous sommes confrontés à un danger potentiel, réel ou présumé, nous pouvons tomber dans un état d’anxiété. L’estomac se fige, l’intestin se contracte et des phénomènes peuvent en découler. constipation ou dysenterie. Tout ces phénomènes semblent s’opposer les uns aux autres, mais ne sont caractéristiques d’une situation de menace présumée. L’estomac se paralyse avant même que le cœur ne s’agite .
Le rôle de l’intestin dans la digestion et l’absorption des nutriments contenus dans les aliments suggère que le mode de vie et la nutrition affectent également la santé de l’intestin, qui à son tour affecte le cerveau.
Ce n’est qu’après avoir effectué tous les tests médicaux qui excluent une cause organique que l’on peut parler de trouble gastro-intestinal psychologique. Cela ne signifie pas que le problème n’existe pas ou qu’il est simulé, mais qu’aucune condition médicale ne peut le justifier.
« Il y a plus de raison dans votre corps que dans votre meilleure sagesse » Friedrich Nietzsche
Les facteurs qui entrent en jeu dans les troubles gastro-intestinaux sont nombreux :
- facteurs héréditaires/génétiques
- maladies métaboliques
- habitudes alimentaires
- tabagisme
- événements stressants
- mode de vie sédentaire
- faible activité physique
Ce nombre complexe de facteurs rend très difficile la résolution du trouble gastro-intestinal à court terme. Cependant, à travers un cheminement psychothérapeutique, on peut apprendre à reconnaître les signes annonciateurs et apprendre des stratégies pour gérer les situations dans lesquelles le problème survient.
Souvent les personnes qui expriment leur souffrance par le corps ont du mal à nommer leurs émotions et à les reconnaître. La communication se fait donc par le canal non verbal et l’intestin se comporte comme s’il était l’interlocuteur privilégié de la communication.
L’intestin peut devenir l’un des meilleurs alliés ou l’un des pires ennemis, selon qu’on le regarde avec curiosité ou méfiance. Si l’on était capable d’ignorer l’urgence de tout comprendre immédiatement, cela pourrait devenir une bonne occasion de prendre soin de soi et d’accueillir la part émotionnelle gardée cachée.